1er trail (sur les traces du loup) dur dur

Voila j’en ai terminé avec mon 1er trail la semaine dernière et le moins que l’on puisse dire c’est que j’en ai bavé.

Le trail se déroulait le 26 juin 2010 à la Ville aux Clerc dans le Loire et Cher. Plusieurs distances étaient proposées :

  • 17 km (mes coéquipiers ont participé à cette course)
  • 33 km (distance sur laquelle je me suis aligné)

On sentait avant le départ qu’on allait en chier, la météo indiquait 28° mais il devait faire plus sur place.

Avant le départ

La Ville aux Clerc se trouve en pleine nature, c’est une petite commune de 1200 habitants où il fait bon vivre, la foret entoure le village.

Après nos 2h de route nous nous retrouvons donc dans cette sympathique commune et déjà on profite du bon bol d’air offert, oui ça change de Paris.

On récupère nos dossards à 13h, je peux déjà dire à ce niveau que l’organisation est parfaite, dans le sac on retrouve de la crème solaire, on n’a pu se badigeonner et éviter les coups de soleil, autre objets appréciable un bandana aux couleurs du loup. Je ne l’utiliserai pas mais Christophe et Jérome en feront bon usage, je me contente de ma casquette jaune fluo.

La puce fournie est une carte à attacher sur les chaussures, du coup impossible de courir en vibram, je prend donc mes trails, et après coup je suis heureux que ça se soit passé comme ça.

El Pirato va faire son 1er trail

On casse ensuite la croute à l’ombre car il est impossible de rester au soleil tellement ça cogne.

Puis on monte nos tentes, Décathlon est en force sur le camping, il y a quasiment que de la quechua 2 secondes, on chambre Jérôme sur son futur démontage car on sait très bien que le 2 marqué sur le coté de la tente veut dire 2h pour le pliage :).Montage de tente : la vieillesse contre la jeunesse

Je pars ensuite faire une sieste dans ma mon sauna tente, je me réveille à cause de la sueur qui a tout trempé, du coup je m’hydrate énormément pour récupérer le tout.

16h : on se prépare pour le départ, on enfile les tenus. Tiens il y a des lunettes écrasées par terre, quel est le con qui a laissé ses lunettes par terre, et merde c’est les miennes…. Je les redresse comme je peux, les verres ont été touchés mais ça ne me gène pas pour la vue, j’enfile donc un cordon pour ne pas risquer de les perdre en courant.

On remplit les camel bag, je met de l’hydrixir dans le mien.

Le départ

image

17h30 le départ va être donné, il fait encore bien chaud, super ambiance et le loup hurle a tout va, je me place loin de la ligne comme à mon habitude… Mais la j’avais une bonne raison c’était pour partir avec Christophe et Jérôme.

C’est parti, je lâche mes compères et zig zag pour retourner devant, le début de parcours n’est pas super agréable, on est en plein soleil sur du bitume, avec la chaleur mon cardio explose et ce n’est que le début, je sens que ça va être dur.

Sept 1ers kilomètres

Après la partie bitume on attaque avec du chemin en plaine, le soleil est redoutable mais le sous bois arrive, je continue de remonter le peloton et je commence à me trouver dans des petits groupes.

En plein milieu du chemin les organisateurs ont placé un mur de paille de 1m50, heureusement ils avaient également placés sur les cotés des tronc d’arbres pour nous aider, je les empreintes donc pour éviter de perdre de l’énergie.

Plus loin on traverse une rivière où un photographe officiel en profite pour nous mitrailler :

sur les traces du loup sur les traces du loup

Je passe la 1ère cote en courant, je suis encore bien.

7km à 15km

On quitte les coureurs du 17km pour partir sur le 33km, on est nettement moins nombreux et parfois je me retrouve seul avec personne devant personne derrière, je fais donc très attention à bien suivre les rubalises qui indiquent le chemin.

Lors de la 2ème côte j’imite les trailers expérimentés et marche, en fait on va aussi vite qu’en courant en perdant moins d’énergie.

Je m’hydrate presque toutes les 2 mins tellement la chaleur est oppressante.

Le ravitaillement est salutaire avec ses bacs à eau, je trempe ma casquette à chaque fois, cette dernières sèche malheureusement très vite à chaque fois mais ça me redonne quand même un peu de fraicheur.

15km à 33Km

Le début de la galère, on m’annonce que je suis 24ème, ça me donne le moral mais je sens que mon corps souffre. Je vais donc finir la course avec la tête, j’ai encore une allure correcte qui oscille entre 4min20 et 4min50.

Je passe de plus en plus de temps aux ravitaillement, je commence à vraiment être dans le rouge et il reste 10km.

Je suis tellement dans le rouge (194bpm) que je prend des mecs à moto qui se sont travestis pour la déconne pour de vrais nana peu farouche avec des poitrines opulentes, mais après la course je me rend compte du pot au rose ^^.

Mon ventre me fait souffrir et j’ai une super envie de faire la grosse commission mais je n’ai pas envie de perdre du temps en forêt, le coureur devant moi n’arrivera pas à se retenir et fil dans les fourrés se soulager, je me dis qu’il l’a fait pour moi et donc que je peux continuer.

A partir du 25ème km je commence à me faire rattraper par coureurs plus expérimentés que moi sur la discipline mais je m’accroche, je dis à mon corps de la fermer et de continuer à souffrir en silence.

Je n’arrive plus à avaler mes gels overstims et mon hydrixir me dégoute, la prochaine fois je carburer à l’eau car la j’avais un vrai excès de sucre, je bois donc par très petite gorgées.

La fin de parcours me parait interminable, je ralentis de plus en plus, je m’aperçois que mon garmin indique 2km de moins que se que le parcours indique, je ne m’en pleins pas.

Je rattrape Christophe à 3km de l’arrivée, il s’est trompé de parcours et à fait un détour de 3km.

Les 2 derniers kilomètres sont un cauchemar pour moi, le chemin est semé d’embuches, tronc d’arbres, pierres, 1ère crampe au mollet gauche je cris de douleur un coureur se retourne et me demande si ça va pensant que je m’étais tordu quelque chose, je le remercie et continue sans m’arrêter.

2ème crampe cette fois au mollet droit, je commence à comprendre ce qu’est se prendre le mur, tout mon corps me lâche.

500 mètres de l’arrivée, petit faut plat, je marche sur 10mètres mais les spectateurs m’encouragent et je repars.

Je fais mes 2 derniers kilomètres à plus de 6min au kilo, j’ai perdu plus de 2min sur la dernière portion, quand je dis que j’ai explosé je n’ai pas menti :).

Au final 2h38, 28ème au scratch, le speaker m’annonce, site ma ville et la voie royale mais je n’ai pas le temps de lui parler et je file direct au toilettes, ma trace GPS s’arrêtera dedans :).

Je retourne à l’arrivée rendre ma puce et récupérer ma médaille durement méritée.

Je m’allonge les bras en croix complément amorphe.

 

Ma trace GPS :

Après course

Pendant 1h je suis complètement livide, mes coéquipiers ont également bien souffert.

Il me traine de force au repas, je n’ai pourtant pas la force de manger.

C’est en mangeant que l’appétit vient. Heureusement qu’ils m’ont tiré la bas, je reprend un peu de couleur.

L’organisation est vraiment très réussit, tous les coureurs sont contents, les barbecues tournent à plein régime, je discute avec d’autres coureurs, tout le monde à souffert de la chaleur.

J’ai mes vibrams aux pieds et donc pleins de monde vient me poser des questions.

On assiste au sympathique feu d’artifice mais on a pas le courage d’aller faire la fête ensuite on retourne donc dans nos tente et on s’endort sans problème malgré la musique de fête en fond.

Conclusion

Qu’est ce que j’en ai chié:), le marathon de Paris c’était de la rigolade à coté de ça, bon je pense que la chaleur y était pour beaucoup mais n’empêche que je vais revoir mes objectifs à moyen terme, je voulais faire un ultra comme la course des templiers pour l’an prochain, je pense que je vais attendre encore un peu du coup, car la j’ai vraiment atteins une limite. Mais les limites sont faites pour être dépassées donc ça n’est que partie remise.

Merci aux organisateurs pour cette courses franchement bravo tout était nickel c’est du très très très beau travail.

Commentaires

  1. belle description de ta course .si tu veux sur le site garmin tu peux modifier les unités de mesure.Sur cette course personne n'a trouvé 33 km au gps.
    bonne continuation pour tes prochains trails

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  2. Merci.
    Je ne modifierai pas la distance car quand on voit le tracé GPS il n'y a pas eu de décrochage donc je pense que la distance relevée par les garmin était presque correct.

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  3. Magnifique, j'y étais, mais en accompagnateur/photographe. Votre récit est bien écrit, et permet de se rendre compte de la difficulté !

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  4. Magnifique, j'y étais, mais en accompagnateur/photographe. Votre récit est bien écrit, et permet de se rendre compte de la difficulté !

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